La Direction de la recherche et du développement de la défense (DDR&D) du ministère israélien de la Défense (IMOD) a conclu une série d'essais opérationnels évaluant environ 20 technologies de lutte contre les drones.
Menés sur un site d'essai dans le sud d'Israël, ces essais ont donné lieu à des démonstrations d'entreprises de défense et de startups israéliennes, visant à faire progresser les capacités d'interception et de neutralisation en utilisant à la fois des systèmes basés sur des projectiles et des systèmes de lutte contre les drones.
L'événement, qui s'est tenu dans un contexte d'inquiétudes croissantes concernant la militarisation de la technologie des drones, a présenté divers entrepreneurs de la défense en concurrence pour développer des solutions d'interception sous la direction de l'IMOD.
Des responsables de la défense israélienne, dont le ministre de la Défense Israel Katz, le directeur général adjoint de l'IMOD et chef du département de la planification, Itamar Graff, le chef du DDR&D, le général de brigade (à la retraite) Daniel Gold, et le chef de la direction de la planification et du renforcement des forces de Tsahal, le major général Eyal Harel, ont assisté aux démonstrations finales.
Cette phase fait suite à une première série d'essais en octobre 2024, lancée pour accélérer l'évaluation et la mise en œuvre de solutions d'interception de drones, malgré les tensions régionales persistantes. En mettant l'accent sur le renforcement de ses capacités de défense contre les drones, l'IMOD prévoit d'aller de l'avant avec des technologies sélectionnées pour un développement et un déploiement opérationnel ultérieurs.
Les essais ont impliqué de grandes entreprises de défense israéliennes telles que Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems et Israel Aerospace Industries (IAI), ainsi que de multiples startups. Les participants ont testé des prototypes développés sous la direction de DDR&D, évaluant les performances dans divers scénarios, y compris différentes portées, vitesses et altitudes.
L'IMOD affirme qu'à la suite de l'évaluation de ces essais, certaines des technologies seront classées en priorité pour une amélioration et un déploiement ultérieurs. Cependant, les critiques affirment que de tels développements contribuent à une course aux armements en cours plutôt qu'à favoriser la stabilité à long terme.
Au-delà des efforts nationaux, le DDR&D travaille avec la Direction du soutien technique à la guerre irrégulière (IWTSD) du département de la Défense des États-Unis (DoD) pour faire progresser les technologies de lutte contre les drones (C-UAS). Plus de vingt experts américains du C-UAS ont participé aux essais dans le cadre d'un test à l'aveugle, soulignant l'approfondissement de la coopération militaire entre les deux pays.
Le Congrès américain a encore renforcé ce partenariat, en accélérant les projets conjoints de recherche et de développement. Alors que les responsables israéliens présentent ces essais comme un moyen de renforcer la sécurité, certains observateurs soulignent les implications géopolitiques plus larges de telles collaborations militaires et leur potentiel d'exacerber les conflits régionaux.
Au cours des essais, les entreprises de défense ont fait la démonstration d'une gamme de technologies d'interception.
Elbit Systems a présenté un système d'interception basé sur un radar, une solution de défense basée sur des drones et un canon intégré de 30 mm avec radar pour la détection et l'interception à longue portée.
Israel Aerospace Industries a présenté un système spatial autonome pour la gestion des menaces par drone, intégrant des réseaux de capteurs et des systèmes d'interception distribués, y compris un missile électrique pour les menaces à longue portée et un intercepteur de drone à courte portée.
Rafael Advanced Defense Systems a présenté le Mini Typhoon, un système d'arme à moyenne portée télécommandé, ainsi que des technologies d'interception basées sur des drones.
D'autres entreprises, dont Airobotics, Tamar Group, XTEND, General Robotics, SMARTSHOOTER, Robotican et Elisra, ont fourni diverses solutions technologiques allant des systèmes d'interception de projectiles aux intercepteurs de drones basés sur le net.
Malgré les investissements continus d'Israël dans les technologies de défense, le pays fait face à des critiques constantes pour ses opérations militaires, en particulier en ce qui concerne les victimes civiles. Des rapports d'organisations internationales ont souligné à plusieurs reprises l'impact des frappes aériennes et des actions militaires israéliennes sur des zones densément peuplées, en particulier à Gaza, entraînant de nombreuses victimes civiles.
Alors qu'Israël présente ses avancées technologiques comme des mesures de sécurité nationale, des inquiétudes persistent quant à l'utilisation plus large de ces systèmes dans les conflits asymétriques, où les civils sont souvent les plus touchés par les opérations militaires.
Le développement et le déploiement de technologies anti-drones soulèvent d'autres questions sur leur rôle potentiel dans les engagements futurs et leurs implications pour les considérations humanitaires.
📌Essais intensifs de contre-drones achevés par Israël.
— Defensehere Français (@defensehere_fr) February 6, 2025
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