ETATS-UNIS

États-Unis et Corée du Sud lancent l’exercice 'Ulchi Freedom Shield 2025'

Les États-Unis et la Corée du Sud ont lancé lundi l’exercice Ulchi Freedom Shield (UFS), un entraînement interarmées de 11 jours visant à renforcer la préparation défensive conjointe face à la Corée du Nord.

Selon les autorités sud-coréennes, l’édition 2025 mobilise environ 18 000 militaires sud-coréens aux côtés des forces américaines, avec des manœuvres sur le terrain et des simulations informatiques. Les entraînements couvrent plusieurs domaines opérationnels, dont les réponses aux incursions de drones, aux tirs de missiles, aux cyberattaques et à la guerre électronique.

L’exercice, qui se poursuivra jusqu’au 28 août, s’accompagne d’un programme national de défense civile. Environ 580 000 civils doivent participer à quatre jours d’entraînements, incluant des exercices d’évacuation et des alertes aériennes prévues mercredi.

Si l’ampleur globale d’UFS reste proche de celle de l’an passé, près de la moitié des 40 exercices de terrain ont été reportés à septembre en raison de fortes chaleurs et de dégâts liés aux inondations sur certains sites, ont confirmé les responsables de la Défense sud-coréenne.

Le commandement des forces américaines en Corée rappelle que les manœuvres sont de nature défensive, soulignant leur rôle dans la dissuasion. Pyongyang dénonce de longue date ces entraînements qu’il considère comme une préparation à l’invasion, en menaçant de ripostes potentielles.

Lors des dernières éditions, les forces alliées ont déployé des capacités de défense antimissile telles que THAAD et Patriot, mené des missions conjointes avec F-35A et F-16, tandis que des unités navales dotées de destroyers AEGIS simulaient des réponses à des lancements. Au sol, des unités blindées et d’artillerie ont conduit des entraînements coordonnés.

Sur le plan stratégique, UFS illustre l’évolution continue de l’alliance américano-sud-coréenne. Au-delà de la menace nord-coréenne, l’exercice met en évidence les engagements de sécurité de Washington dans l’Indo-Pacifique, dans un contexte régional de plus en plus structuré par l’influence croissante de la Chine.