La Finlande a confirmé qu’elle ne participera pas au nouveau mécanisme d’approvisionnement de l’OTAN visant à fournir des armes américaines à l’Ukraine, préférant concentrer ses efforts sur un programme national de soutien fondé sur son industrie de défense.
Le ministre finlandais de la Défense Antti Häkkänen a déclaré que le pays alloue ses ressources à une initiative interne par laquelle l’équipement destiné à Kyiv est commandé directement auprès d’entreprises locales. "Nous avons choisi de placer nos commandes pour l’Ukraine auprès de sociétés finlandaises, dans le cadre d’un programme industriel national", a-t-il affirmé à la chaîne YLE.
Cette décision intervient alors que l’OTAN et les États-Unis mettent en place la Priority Ukraine Requirements List (PURL), dispositif pensé pour accélérer les transferts d’armes depuis les stocks américains. Financée par des alliés européens et le Canada, l’initiative vise à lever jusqu’à 10 milliards de dollars sous forme de tranches d’environ 500 millions chacune, destinées aux besoins opérationnels urgents de l’Ukraine.
Bien qu’Helsinki se tienne à l’écart du PURL, Häkkänen insiste sur le maintien d’un soutien solide: "Notre engagement envers l’Ukraine reste total, mais nous privilégions à présent la production par nos propres entreprises." Il précise que cette approche a été coordonnée avec Kyiv et qu’elle est conçue pour offrir un "soutien maximal" tout en renforçant la capacité de défense finlandaise — un enjeu crucial pour un pays partageant une longue frontière avec la Russie.
Parmi les contributions déjà annoncées via le PURL figurent un paquet artillerie-munitions de 500 millions de dollars des Pays-Bas, et un effort conjoint du même montant de la Suède, de la Norvège et du Danemark. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué ces engagements, les jugeant essentiels face aux attaques russes persistantes.
Même en empruntant une voie distincte, la Finlande demeure alignée sur l’objectif global de l’OTAN : assurer un soutien militaire durable à Kyiv.
