Deux F-35 Lightning II de l’Armée de l’air italienne ont décollé sur alerte depuis la base d’Ämari en Estonie le 13 août pour intercepter des aéronefs russes approchant l’espace aérien de l’OTAN au-dessus de la mer Baltique, a confirmé le Commandement aérien de l’OTAN. Il s’agit de la première opération d’interception menée dans la Baltique par les chasseurs de cinquième génération italiens, moins de vingt-quatre heures après une alerte similaire exécutée par des Gripen hongrois.
Selon l’OTAN, les chasseurs italiens ont intercepté un Su-24 de bombardement et un Su-27 de supériorité aérienne volant sans plan de vol et sans transpondeur actif, un schéma que l’Alliance associe à des tests délibérés de ses défenses aériennes. Le Su-27 portait des marquages liés à un régiment de Kaliningrad, positionné à portée de frappe rapide de la zone de police du ciel de l’OTAN.
Le décollage en réaction rapide illustre l’intensification de l’activité dans le ciel balte, où les équipages alliés rencontrent plus fréquemment des appareils russes, souvent avec peu ou pas de communications. Ces vols imposent des réponses immédiates, maintenant une posture de disponibilité élevée.
Pour l’Italie, l’interception démontre que ses F-35, avec leur profil furtif, leurs capteurs avancés et leurs capacités de mise en réseau, constituent désormais une ligne de front de la mission de police du ciel de l’OTAN sur le flanc Est. Si ces avions avaient déjà été déployés en Europe orientale, c’est la première fois qu’ils sont engagés en Baltique.
La succession d’alertes — d’abord hongroise, puis italienne — confirme, selon des responsables de l’OTAN, une hausse soutenue de l’activité aérienne russe, Moscou semblant sonder les temps de réaction et la coordination de l’Alliance.