Le Vietnam est devenu le premier pays d’Asie du Sud-Est, et le premier au sein du bloc socialiste, à acquérir des obusiers automoteurs K9 d’origine sud-coréenne. Il devient ainsi le dixième utilisateur du système, aux côtés de la Türkiye, la Pologne, la Finlande, l’Estonie, l’Inde, la Norvège, l’Australie, l’Égypte et la Roumanie.
Selon des informations publiées le 11 août par des sources gouvernementales et industrielles sud-coréennes, Hanwha Aerospace a signé le 27 juillet un contrat avec la Korea Trade-Investment Promotion Agency (KOTRA) pour fournir 20 K9 et des équipements associés. D’un montant d’environ 250 millions de dollars, l’accord intergouvernemental couvre la livraison des châssis et des systèmes liés, avec des options d’achats additionnels et un paquet séparé de maintenance et remise à niveau possibles.
Le K9 Thunder est un obusier automoteur chenillé et blindé de 155 mm/52 calibres, conçu pour un appui-feu rapide et précis. Propulsé par un moteur diesel MTU de 1 000 ch et une transmission automatique Allison, il atteint 67 km/h pour une autonomie d’environ 360 km. Il dispose d’une suspension oléopneumatique, d’un blindage tout-soudé jusqu’à 19 mm, offrant une protection contre les munitions perforantes de 14,5 mm et les éclats de projectiles de 152 mm. L’équipage est de cinq personnes, avec protection NRBC, système de conduite de tir automatique et 48 coups embarqués.
Le tube principal tire jusqu’à 30 km avec des obus classiques et jusqu’à 40 km avec des projectiles à assistance-réaction, à une cadence pouvant atteindre six coups par minute, y compris des salves à impact simultané. Pour l’autoprotection rapprochée, l’engin reçoit une mitrailleuse de 12,7 mm.
Le Vietnam devrait déployer ses K9 près de la frontière nord selon un schéma comparable à l’emploi indien. Outre les obusiers, Hanoï s’intéresse au système sol-air de moyenne portée Cheongung II, intégrant des technologies issues des S-350E et S-400 russes.
Cette acquisition ouvre au K9 un nouveau marché régional et traduit le renforcement des liens de défense entre Hanoï et Séoul. Les coopérations à venir pourraient inclure la formation, des exercices conjoints et des options de transfert de technologie, dans la continuité de la modernisation des forces vietnamiennes.
