Lockheed Martin a annoncé la conclusion des essais environnementaux du premier satellite d’alerte missile OPIR de nouvelle génération destiné à l’orbite géostationnaire. Ces essais –vide thermique prolongé et campagnes acoustiques à forte intensité– se sont déroulés dans les installations de Sunnyvale, en Californie, et confirment la capacité de l’engin à résister aux écarts de température extrêmes ainsi qu’aux vibrations subies lors du lancement.
La plate-forme entre désormais dans la phase d’intégration finale. Les équipes vérifient la compatibilité des sous-systèmes avec les stations sol, testent les liaisons de contrôle et valident la redondance des chaînes électriques. Selon Lockheed Martin, le programme respecte le calendrier fixé avec les forces spatiales des États-Unis, et la livraison aura lieu comme prévu.
Placés à quelque 35 786 km d’altitude, les satellites OPIR de nouvelle génération fourniront une surveillance continue de la planète afin de détecter, dès leur mise à feu, les missiles balistiques ou hypersoniques. Les nouveaux capteurs infrarouges ont été spécifiquement conçus pour suivre des signatures thermiques brèves et peu visibles, reflétant l’évolution des menaces. La charge utile repose sur la plate-forme LM 2100, dotée de protections renforcées contre les agressions antisatellite.
Ce programme remplacera progressivement la constellation SBIRS, également issue de Lockheed Martin, qui assure depuis plus d’une décennie l’alerte avancée contre les tirs visant les forces américaines et leurs alliés. Dans la configuration finale, les engins géostationnaires OPIR collaboreront avec des satellites polaires du même type afin de former un réseau mondial d’alerte et de suivi, garantissant une couverture ininterrompue et réduisant le temps de réaction.
Grâce à ces satellites de nouvelle génération, les responsables militaires disposeront d’un système plus sensible, plus résilient et mieux adapté aux menaces émergentes, consolidant ainsi la posture de défense antimissile et la sécurité collective.
