ROYAUME-UNI

Norvège: Oslo choisit les frégates britanniques Type 26 (11,5 Md€), Naval Group écarté

La Norvège a choisi de s’équiper en frégates britanniques de type 26 dans le cadre d’un partenariat stratégique avec le Royaume-Uni, pour un montant de 11,5 milliards d’euros. Ce contrat historique, annoncé à Oslo par le Premier ministre Jonas Gahr Støre, marque un revers significatif pour Naval Group, déjà écarté récemment d’un méga-contrat de sous-marins au Canada.

La commande porte sur au moins cinq navires, construits par BAE Systems, pour un montant de 10 milliards de livres sterling (11,5 Md€). Les modèles britanniques et français étaient initialement considérés comme favoris dans cette compétition, face à l’Allemagne et aux États-Unis.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué l’accord, affirmant qu’il ''assurera des milliers d’emplois au Royaume-Uni, des apprentis aux ingénieurs''. De son côté, Naval Group a réagi en prenant acte de ce choix souverain, tout en rappelant que la frégate FDI a déjà été sélectionnée par la France et la Grèce.

Cette décision doit encore être validée par le Parlement norvégien, dans un contexte électoral tendu à l’approche des législatives du 8 septembre.

Composants israéliens et critiques politiques

Les frégates Type 26 ont suscité des critiques en Norvège, car elles intègrent des technologies issues du groupe israélien Elbit Systems, désengagé en 2009 par le fonds souverain norvégien. ''La Norvège ne peut pas acheter de systèmes liés à une économie génocidaire'', a dénoncé Bjørnar Moxnes, du parti communiste Rødt.

Importance stratégique pour l’OTAN

Membre clé de l’OTAN, la Norvège joue le rôle des ''yeux et oreilles'' de l’Alliance dans le Grand Nord, face à la flotte russe en mer de Barents. Identiques à celles de la Royal Navy, les frégates seront livrées à partir de 2030 et disposeront de capacités avancées de lutte anti-sous-marine.

Ce contrat prévoit une flotte commune de 13 frégates (8 britanniques et 5 norvégiennes), destinées à opérer ensemble en Europe du Nord, renforçant la défense collective de l’OTAN. Le ministère britannique de la Défense a précisé que l’accord soutiendra 4 000 emplois et garantira une coopération industrielle durable.