Le Département américain de la Défense vient d’attribuer à Raytheon (RTX) le plus important contrat jamais signé pour le missile AMRAAM (Advanced Medium-Range Air-to-Air Missile): 3,5 milliards de dollars pour produire des versions de cinquième génération destinées à l’US Air Force, à l’US Navy et à plusieurs partenaires étrangers — Japon, Canada, Allemagne, Royaume-Uni et Ukraine.
Ce marché, qui dépasse de près du triple l’enveloppe de 1,2 milliard octroyée en 2024, illustre la montée en flèche de la demande mondiale pour ce missile « combat-proven » depuis plus de trente ans.
Un missile clé pour la supériorité aérienne
Intégré sur 14 plateformes, de l’F-15EX au F-35 en passant par le NASAMS sol-air, l’AMRAAM équipe aujourd’hui 44 pays. Sa capacité "fire-and-forget" active en fait le cœur des défenses aériennes occidentales, comme l’ont encore montré les interceptions en Ukraine et au Moyen-Orient. Sam Deneke, président d’Air & Space Defense Systems chez Raytheon, rappelle que « la cinquième génération d’AMRAAM permet de conserver l’avantage face à des menaces aériennes de plus en plus sophistiquées ».
Contenu du contrat
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Missiles AIM-120D-3 et AIM-120C-8 (portée étendue, électronique durcie)
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Kits de télé-maintenance et bancs de test à distance
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Lot FMS (Foreign Military Sales) multiclient géré par le Pentagone
Les premières livraisons interviendront dès le second semestre 2026, avec un pic de production prévu en 2027 sur le site de Tucson (Arizona).
Contexte stratégique
L’acquisition intervient dans un climat de rehaussement capacitaire:
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Suivi de la guerre électronique russe et des drones suicides en Ukraine
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Modernisation des flottes européennes face au duo hypersonique "Kinjal + Zircon"
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Renforcement du bouclier nordique et balte (Canada, Royaume-Uni)
Le contrat consolide également la chaîne logistique américaine, Raytheon annonçant un investissement de 200 M $ dans la modernisation de ses lignes et la sécurisation de composants critiques (propulseurs, radars actifs).
Avec cette signature record, le programme AMRAAM franchit une nouvelle étape, garantissant un réservoir de commandes jusqu’en 2031 et confirmant son rôle pivot dans l’arsenal air-air et sol-air des forces occidentales.
