Le Pentagone envisage une restructuration majeure du commandement militaire américain, pouvant inclure la renonciation des États-Unis au poste de Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de l’OTAN.

Ce poste, détenu par des généraux américains depuis sa création en 1950, a été initialement confié à Dwight D. Eisenhower, qui est ensuite devenu président des États-Unis.

L’actuel commandant, également à la tête du Commandement européen des États-Unis, supervise le soutien à l’Ukraine face à la Russie. Selon NBC News, le calendrier de cette réorganisation reste flou, et le Congrès pourrait influencer le processus en bloquant certaines parties du plan via le financement.

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Abandonner le rôle de SACEUR représenterait un changement symbolique majeur, modifiant l’équilibre des pouvoirs au sein de l’OTAN, pilier de la sécurité européenne depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’amiral à la retraite James Stavridis, ancien SACEUR (2009-2013), a déclaré à NBC que cette décision serait perçue en Europe comme un signal fort d’un retrait américain de l’alliance.

Cette restructuration intervient après des réductions budgétaires fédérales, alors que le président Donald Trump et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth insistent sur la nécessité pour les alliés européens d’assumer davantage leur défense.

En effet, si Washington abandonne le SACEUR, les autres pays membres devront désigner un nouveau commandant parmi eux.

Cependant, le calendrier d’un possible changement de commandement du SACEUR reste incertain. L’actuel commandant, le général de l’armée Chris Cavoli, termine son mandat de trois ans cet été.

Selon deux responsables de la défense cités par NBC, le plan envisagé pourrait mener à la fusion de cinq des onze commandements de combat de l’armée américaine.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait exhorté les dirigeants européens à augmenter leurs dépenses militaires, un appel qu’il a réitéré après sa réélection en 2024.

Sa position, plus proche de celle de la Russie, son scepticisme affiché envers l’Ukraine et ses critiques envers l’OTAN, couplés à des rumeurs de retrait de l’alliance, alimentent les inquiétudes des partenaires européens sur l’avenir des relations transatlantiques.

Source: AA