Le département d’État américain a donné son feu vert à une éventuelle vente d’armes à l’Égypte portant sur le système de défense aérienne NASAMS (National Advanced Surface‑to‑Air Missile System), pour un montant estimé à 4,67 milliards de dollars. La Defense Security Cooperation Agency (DSCA) a officiellement notifié le Congrès, étape décisive du Foreign Military Sales process.
Selon la notification, Le Caire souhaite acquérir un ensemble complet comprenant quatre radars AN/MPQ‑64F1 Sentinel, cent missiles AMRAAM‑ER, six‑cents AIM‑9X Sidewinder Block II, ainsi que des simulateurs d’entraînement, des équipements de communication sécurisée, des récepteurs GPS, des pièces de rechange et un large soutien logistique et contractuel.
Pour Washington, cette vente s’inscrit dans la stratégie de renforcement d’un "allié majeur hors‑OTAN" jugé essentiel à la stabilité politique et au développement économique du Moyen‑Orient. Le département d’État précise que la transaction n’altérera pas l’équilibre militaire régional, mais qu’elle augmentera la capacité égyptienne à détecter et neutraliser les menaces aériennes actuelles et futures. De son côté, la DSCA estime que l’armée égyptienne « n’aura aucune difficulté à intégrer cet équipement », qui complétera les moyens sol‑air déjà en service.
Le contractant principal sera RTX Corporation (ex‑Raytheon Technologies) depuis son site d’Andover, Massachusetts. Aucune disposition d’offset n’a été annoncée à ce stade, mais les négociations techniques et logistiques se poursuivront une fois l’aval du Congrès obtenu. Ce méga‑contrat illustre la priorité accordée par les États‑Unis au maintien d’une architecture de défense régionale interopérable, tout en offrant à l’Égypte un saut capacitaire significatif pour protéger son espace aérien et ses infrastructures stratégiques.