Plus de 3 000 salariés syndiqués des sites de défense de Boeing, situés dans le Missouri et l’Illinois, ont entamé lundi une grève après avoir rejeté la dernière proposition de convention collective de l’entreprise. Ces employés, membres de l’International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM), fabriquent notamment le chasseur F-15.

Le syndicat pointe des inquiétudes relatives aux salaires, aux régimes de retraite et aux horaires. "3 200 membres hautement qualifiés de l’IAM chez Boeing se sont mis en grève à minuit : trop, c’est trop. Il s’agit de respect et de dignité, pas de promesses creuses", a déclaré l’IAM sur X.

Boeing a exprimé sa déception quant au résultat du vote. "Nous regrettons que nos employés aient rejeté une offre qui prévoyait en moyenne 40 % d’augmentation salariale", a réagi Dan Gillian, vice-président de l’unité Air Dominance.

Il s’agit de la première grève touchant la division Défense de Boeing depuis 1996, année où un arrêt de travail de plus de trois mois avait paralysé la production.

Le directeur général Dave Calhoun a minimisé l’impact du conflit, rappelant qu’il concerne bien moins de salariés que la grève de quelque 30 000 employés de l’aviation commerciale l’an dernier, laquelle avait entraîné de lourdes pertes financières. "Nous surmonterons cette épreuve", a-t-il assuré.

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Le groupe continue par ailleurs de faire face à de multiples difficultés dans ses différentes branches. Ces dernières années, Boeing a vu sa réputation entachée par des incidents de sécurité, dont deux crashs mortels de 737 Max en Indonésie (2018) et en Éthiopie (2019), ainsi qu’un arrachement de panneau en plein vol en 2024.

En 2024, le constructeur n’a livré que 348 appareils, son plus bas total annuel depuis la pandémie de COVID-19.