Le ministre finlandais de la Défense, Antti Häkkänen, a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de revoir la politique du pays en matière d’échanges d’armement avec Israël, en dépit de la poursuite du conflit à Gaza.

Anduril ouvre une usine Ghost Shark à Sydney
Anduril ouvre une usine Ghost Shark à Sydney
İçeriği Görüntüle

Cette prise de position intervient après la décision de l’Allemagne de suspendre les exportations d’équipements militaires pouvant être utilisés par Israël.

Interrogé par le diffuseur public YLE, Häkkänen a rappelé que la Finlande n’exporte plus d’armes à proprement parler vers Israël depuis des années et que les autres exportations de défense ou à double usage restent limitées, portant surtout sur des équipements de protection. Il a ajouté qu’aucun nouveau projet d’exportation à destination d’Israël n’était à l’examen.

Le ministre a souligné l’importance, pour la Finlande, des acquisitions en cours auprès d’Israël, notamment l’accord relatif au système de défense aérienne "David’s Sling". Ce système doit remplacer une capacité retirée du service et est jugé essentiel par le gouvernement pour la protection de l’espace aérien national.

Il a confirmé qu’une annulation n’était pas discutée. "Si le contrat de missiles de défense aérienne était annulé maintenant, il faudrait relancer toute la procédure d’acquisition depuis le début, ce qui retarderait la livraison de plusieurs années et entraînerait des pénalités contractuelles substantielles", a-t-il expliqué, notant que de telles pénalités reviendraient à payer Israël sans recevoir le système.

Selon YLE, les exportations finlandaises de défense vers Israël ces dernières années ont oscillé entre environ 153 000 et 1,1 million de dollars par an, principalement des produits électroniques et des équipements de protection. En 2024, la valeur des licences a fortement augmenté pour atteindre près de 19 millions de dollars, principalement en raison d’un contrat logiciel unique attribué à Insta Group.

Israël fait l’objet de critiques internationales croissantes au sujet de ses opérations à Gaza, qui ont provoqué des destructions massives et une crise humanitaire. La Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt visant le Premier ministre Benjamin Netanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés, tandis que la Cour internationale de Justice examine une affaire accusant Israël de génocide.