Porsche Automobil Holding SE (Porsche SE) a publié un résultat de groupe ajusté après impôt de 1,1 milliard d’euros pour le premier semestre 2025, contre 2,1 milliards d’euros un an plus tôt. Le recul s’explique surtout par des contributions plus faibles de ses participations : Volkswagen AG (1,2 Md€) et Porsche AG (0,1 Md€). Le résultat de groupe après impôt ressort à 0,3 Md€, à comparer à 2,1 Md€ au premier semestre 2024.
Le groupe a réduit sa dette nette à 4,9 Md€ (contre 5,2 Md€ fin 2024) et renforcé son profil de financement via une émission d’emprunt Schuldschein de 1,5 Md€, fortement sursouscrite, déclinée en tranches 3, 5 et 7 ans à taux fixes et variables.
Porsche SE révise sa prévision annuelle de résultat ajusté après impôt dans une fourchette de 1,6 à 3,6 Md€ (précédemment 2,4 à 4,4 Md€) et anticipe une dette nette fin d’exercice comprise entre 4,9 et 5,4 Md€.
Orientation vers la défense et la sécurité
Le président Hans Dieter Pötsch a indiqué que la société entend accroître son exposition aux secteurs de la défense et connexes, tout en conservant son cœur d’activité dans la mobilité et les technologies industrielles. Ce choix est motivé par l’évolution géopolitique et la hausse des besoins de sécurité en Europe.
Porsche SE prévoit de créer une plateforme d’investissement dédiée aux entreprises émergentes de la défense, éventuellement avec d’autres partenaires, et d’organiser une journée dédiée à la défense (''Defense Day'') pour mettre en relation des family offices allemands et européens intéressés par ce domaine.
Déjà présente dans les technologies duales via Isar Aerospace et Quantum Systems, la holding explore des opportunités en surveillance satellitaire, reconnaissance et capteurs, cybersécurité et logistique.
Compte tenu de sa participation significative dans Volkswagen, les évolutions internes de l’automobiliste pourront influer sur la diversification. Volkswagen étudie les options pour son site d’Osnabrück, dont une conversion vers des productions militaires. Le dirigeant de Rheinmetall, Armin Papperger, a cité l’usine comme candidate potentielle, sous réserve de commandes substantielles. Une telle évolution illustrerait la convergence croissante entre automobile et défense en Europe et compléterait indirectement le projet d’expansion de Porsche SE dans les activités liées à la sécurité.




