SpaceX a soumis au gouvernement américain une proposition pour participer à l’initiative de défense antimissile « Golden Dome », selon six sources citées par Reuters.
Lancée par un décret signé par le président Donald Trump en janvier, cette initiative vise à développer un bouclier antimissile basé sur un réseau de satellites pour protéger les États-Unis.
SpaceX s’est associé à Palantir et Anduril pour concevoir un système comprenant entre 400 et plus de 1 000 satellites pour la détection et le suivi des missiles, ainsi qu’environ 200 satellites capables de neutraliser les menaces. SpaceX se concentrerait sur la partie capteurs du réseau spatial, tandis que Palantir et Anduril seraient chargés de l’analyse des données et des fonctions défensives. Les satellites offensifs pourraient être armés de missiles ou de lasers, bien que SpaceX ne soit pas responsable de leur armement.
L’aspect le plus remarquable de cette proposition est le modèle économique proposé : SpaceX envisage un système par abonnement, dans lequel l’État paierait pour l’accès aux services au lieu de posséder les infrastructures. Ce modèle pourrait accélérer les délais de déploiement en contournant les procédures classiques d’acquisition du Pentagone.
Néanmoins, ce concept suscite des interrogations au sein du Département de la Défense. Le général Michael Guetlein de l’US Space Force a déclaré :
« Nous examinons si SpaceX devrait posséder et exploiter sa partie du système ou si les États-Unis doivent conserver la propriété avec une gestion assurée par des sous-traitants. »
Le projet Golden Dome attire l’attention de nombreuses entreprises, des startups comme Epirus, Ursa Major et Armada, aux grands groupes tels que Boeing et Lockheed Martin. Il pourrait marquer un tournant dans la manière dont les États-Unis développent et exploitent leurs systèmes de défense antimissile à l’échelle nationale.



