Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré vendredi que l’Inde ne tolérerait pas les menaces nucléaires et qu’elle traiterait ''les terroristes et leurs soutiens'' sur un pied d’égalité. S’exprimant depuis le Fort Rouge à New Delhi à l’occasion du 79ᵉ Jour de l’Indépendance, il a également annoncé le système de défense aérienne Sudarshan Chakra, dont la mise en service est attendue d’ici la prochaine décennie.

Modi a évoqué les destructions provoquées par l’Opération Sindoor au Pakistan, les qualifiant d’''immenses'', au point que ''de nouvelles révélations apparaissent chaque jour''. Cette opération a comporté des frappes de missiles transfrontalières en mai, à la suite de l’attaque du 22 avril contre le site touristique de Pahalgam, au Jammu-et-Cachemire administré par l’Inde.

Les affrontements entre les deux pays ont duré quatre jours avant l’annonce d’un cessez-le-feu, le 10 mai, par le président des États-Unis de l’époque, Donald Trump. Modi a affirmé que l’Inde avait établi une « nouvelle norme » dans sa réponse au terrorisme, prévenant que toute attaque future ferait l’objet d’une riposte militaire, ''selon nos propres termes, au moment de notre choix''.

Il a également réitéré que le ''chantage nucléaire'' ne serait plus toléré et a confirmé la position de l’Inde sur le traité des eaux de l’Indus, suspendu après l’attaque de Pahalgam: ''Le sang et l’eau ne couleront pas ensemble'', a-t-il martelé.

Ces déclarations interviennent après les propos du chef d’état-major pakistanais, le général Asim Munir, qui, lors d’une visite aux États-Unis, a averti qu’Islamabad défendrait ses droits hydriques ''à tout prix'' et détruirait tout barrage indien construit sur l’Indus.

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Le Pakistan dément toute implication dans l’attaque de Pahalgam et réclame une enquête indépendante. Jeudi, le Premier ministre Shehbaz Sharif a réitéré une offre de dialogue pour régler l’ensemble des différends bilatéraux, y compris la question du Jammu-et-Cachemire. Islamabad a aussi rejeté les accusations indiennes de ''chantage nucléaire'', les qualifiant de ''trompeuses et intéressées''.