Le Pakistan a annoncé la création d’une nouvelle branche au sein de ses forces armées pour superviser les capacités de combat par missiles en cas de conflit conventionnel, une mesure présentée par les autorités comme partie intégrante d’un effort continu de modernisation.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a confirmé la formation de la Force de roquettes de l’armée lors d’une cérémonie à Islamabad, organisée au surlendemain de ce qui est décrit comme la plus grave confrontation militaire avec l’Inde depuis des décennies. L’événement s’est tenu à la veille du 78ᵉ anniversaire de l’Indépendance du pays.

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''Elle sera dotée de technologies modernes'', a déclaré Shehbaz Sharif dans un communiqué de son bureau, qualifiant l’initiative de jalon pour renforcer les capacités de combat de l’armée. Il n’a pas fourni d’autres détails.

Selon un haut responsable de la sécurité, cette force disposera d’une structure de commandement propre, chargée exclusivement de la préparation, de la mise en œuvre et du déploiement des missiles en cas de guerre conventionnelle. ''Il va de soi que la finalité première concerne l’Inde'', a indiqué ce responsable.

Les tensions entre les deux voisins dotés de l’arme nucléaire ont brutalement grimpé en avril après la mort de 26 civils dans le Kashmir administré par l’Inde, un attentat que New Delhi a attribué à des militants basés au Pakistan. Islamabad a démenti toute implication.

En réponse à l’attaque de Pahalgam, l’Inde a suspendu le Traité des eaux de l’Indus et lancé l’opération Sindoor, visant des emplacements présentés comme bases de départ de militants en profondeur sur le territoire pakistanais. La confrontation s’est intensifiée du 7 au 10 mai, chaque camp menant des frappes par missiles, drones et aériennes, avant une désescalade progressive.

Avec la Force de roquettes de l’armée, Islamabad entend centraliser la doctrine, la formation et le déploiement de ses moyens missiles, afin d’augmenter la dissuasion et de réduire les délais de réaction en cas d’escalade. Les autorités soulignent que cette réorganisation s’inscrit dans une refonte plus large des chaînes de commandement et des capacités technologiques destinées à adapter l’appareil militaire aux menaces contemporaines dans la région.